La vie aux îles Tonga : Dieu et mon roi ( ou ma reine...)

Publié le par Wanampi

Ci-dessous: Tapas des années 70, (dim: 210x163 cms), double couche d'écorce, représentant à gauche: la couronne royale et, à droite en alternance : le palais du roi et l'église weysleyenne.

      C'est paradoxalement à son ouverture et à sa précoce modernité que le royaune des Tonga doit d'avoir conservé vivantes des coutumes et un mode de vie traditionnels.
   

  S'il ne connut pas la colonisation c'est sans doute grâce aux bonnes relations qu'il sut entretenir avec les Anglais et aussi à sa conversion au christianisme.
     Visité par les navigateurs dès le début du XVIIème siècle, l'archipel était aimé de James Cook qui y vint à trois reprises et qui le baptisa "Frendly Islands" en raison de la générosité de ses habitants.
       Ce fut dans les parages de Tonga que se déroula un épisode très connu et romanesque de la vie martime : la mutinerie du Bounty, suite à laquelle le capitaine Blight fut abandonné dans la baie de Tofua au nord de l'archipel, tandis que les mutins fuyaient à Pitcain.
      L'Eglise Weysleyenne (methodiste)  s'installa en 1826 et convertit le roi Taufa'ahau tandis que les maristes catholiques établissaient une mission en 1842.  Le souverain prit le titre de George Tupu 1er, il unifia les îles et les dota d'une constitution et d'une structure administrative en 1875. 

  Ce monarque éclairé assura l'indépendance de son petit royaume par de bonnes relations avec les pays colonisateurs, il passa des traités avec le Royaume Uni, les Etats-Unis et l'Allemagne. Devenu protectorat britannique en 1900, il retrouva toute son indépendance en 1970 tout en restant membre du Commonwealth. Les Tongas sont aujourd'hui la dernière monarchie polynésienne avec le roi actuel, George Tuou  VI.

Les Tongiens ont un souvenir ému pour leur reine Salote Tupou III qui régna de 1918 à 1963, dota l'archipel de nombreuses écoles et rendit l'enseignement obligatoire. Elle encouragea les études de l'histoire du pays antérieure au contact européen, renforçant l'identité du royaume.

   Les Tongiens sont extrêmement respectueux de la royauté et de la religion. Si la majorité de la population, à l'instar de son aristocratie est weysleyienne, d'autres sont catholiques, pentecôtistes, mormons, adventistes etc... mais quelle que soit son obédience, nul ne songerait à se soustraire à ses devoirs religieux et familiaux.

      La vie, joyeuse et chaleureuse des Tongiens, est très réglée. Le vendredi : soirée Kava (un psychotrope léger et planant qui invite à la convivialité) et musique, le samedi: repas familial avec cochon rôti, le dimanche: paré de ses plus beaux vêtements, on fréquente l'église matin et après midi.

Publié dans ART POLYNESIEN

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