Tommy Watson Yannima Pikarli, le maître des couleurs...
Tommy Watson, de son vrai nom Yannima Pikarli, est le plus connu des peintres aborigènes vivants.
Intuitive et organique, son oeuvre naît de couches de points intenses, épaisses, rythmées, méditatives, et souvent accompagnées de chants qui narrent la grande montée des eaux qui noya une partie du territoire il y a 10 000 ans.
Né dans les années 30 au plus profond du désert, élevé dans la tradition ancestrale des Pitjantjatjarras, Tommy Watson n’a accepté de peintre à l’acrylique qu’en 2001, passant sans transition de la préhistoire au 21ème siècle.
Sa peinture, purement abstraite, ne doit rien à l’Occident, si ce n’est le médium acrylique. Et cependant, sa connexion avec la terre, sa rupture avec les icônes habituelles de l’art du désert, la puissance de sa couleur, et la manière dont il s’adresse directement à notre noyau énergétique, l’ont souvent fait comparer à Kandinsky, ou encore à Rothko.
"Tommy Watson est un maître de l'invention et sans conteste le peintre le plus remarquable du désert de l'ouest . Chaque toile raconte une histoire spécifique, certes, mais le plus impressionnant reste sans doute la maitrise de la couleur.
A l'instar de Matisse, Watson sait que l'on peut avoir des nuances chaudes ou froides de rouges, de bleus, mais il le sait instinctivement sans aucune formation préalable.
Ce qu'il sait ne peut pas être verbalisé, ne peut pas être appris, mais nul ne peut regarder ses peintures sans être convaincus de leur profondeur"
John McDonald, Sydney morning herald
Tommy Watson Yannima Pikarli, 112x102 cm, à Bruxelles en jancier 2016