Sagesse, mythes et légendes, art aborigène à Grenoble, programme de l'expo (15 mars- 4 mai 2019)
GALERIE VENT DES CIMES, à partir du 16 mars 2019
Cinquante œuvres présentées, visites commentées.
25 Avenue Alsace-Lorraine, 38000 Grenoble
Téléphone: 04 76 46 20 09
Theresa Nowee Napaljarri
Langue / group : Kukatja/ Pintupi
1977 - 2016
Sa palette douce et son style si particulier avaient fait son succès : de fines couches de points, fondu subtil qui rappelle certaines œuvres impressionnistes,
Theresa Nowee, de langages Kukatja. et Pintupi, était née en 1977 à Balgo, une communauté autochntone installée à la limite nord du désert.
Nièce d'Elisabeth Nyumi, de Patrick Olodoodi et de Helicopter Tjungurrayi, elle avait grandi à Balgo, parmi les peintres.
Troisième enfant de Brandy Tjungurrayi et Nowee Nangala, ses thèmes lui venaient du pays de son père situé près de Jupiter Well et de son lieu de naissance près de Balgo.
C'est tout naturellement qu'elle s'était mise à peindre en 1991. Theresa peignait quatre rêves : Puntujalpa (le pays de son père), Pintalpa (la plante qui y pousse), Mungarrayi (Les graines pour faire des galettes) et Kuniya (le Serpent python ancestral qui créa le territoire). Elle s'est éteinte le 10 août 2016 au sommet de son talent.
Theresa est présente dans la prestigieuse collection Laverty
Tjurrnu rock hole
Pour parvenir jusqu’au point d’eau de Tjurrnu, vous traverserez le désert de la région de Balgo dans le coeur de l’Australie. Les baies et racines dont le bush regorge sont symbolisées par les points plus gros qui se distinguent du pointillisme de fond. Vous marcherez dans les buissons de spinifex (l’herbe porc-épic) et entre les arbustes, illustrés par des voiles abstraits de bleu.
Au centre, rayonne une sorte d'oeil bleu, lunaire, trou d’eau miraculeux dans la roche : Tjurnu. Cet espace sacré s'ouvre dans le sol vers les profondeurs, dans le monde des ancêtres du temps du rêve. Bleu comme l'eau précieuse du désert, il symbolise, à la fois la vie terrestre et le cosmique.
Theresa Nowee décline un style tout à fait personnel avec ce type de représentation.
Terre et ciel se confondent, s'invitent vers la voie lactée et suggère un mouvement circulaire fragile et aléatoire.
Sidney Moody Tjampitjin
Né en 1947
Langage / groupe: Kukatja
Sidney Moody Tjampitjin vit et peint à Wirrimanu (Balgo), Il est l'un des artistes peintres les plus connus de Warlayirti Art.
Dans son œuvre, Sidney exprime la vibration sacrée du territoire par un pointillisme particulièrement soigné et inspiré, dans une recherche des couleurs qui reflètent les nuances du paysage.
Son sujet principal est Nyilla, un point d'eau situé au croisement de plusieurs dreamings tracks (Mythes-itinéraires), qui font partie de son identité clanique. Il en est gardien coutumier et la peinture est, tout comme les rituels, une manière d'honorer cette terre, pour lui sacrée.
Il vit avec son épouse, une artiste respectée, Madeleine Nowee. Ils ont trois filles et de nombreux petits enfants. Il peint également une partie du dreaming de Madeleine, qu'elle l'a autorisé à représenter.
La peinture intitulée « Pinti », ce qu'il en dit :
« Le Pinti est un oiseau, une sorte de faisan, malicieux, dont le jeu préféré est de détourner les hommes de leur chemin. Un jour, dans la saison sèche, les hommes du camp marchaient et chantaient pour que la pluie vienne et que, ainsi, l'herbe repousse. Ils cherchaient aussi un trou du rocher car ils avaient soif. Ils ont entendu quelqu'un les appeler. C’était le pinti qui essayait de les éloigner de l’eau. Les pinti sont noirs avec une poitrine brune et un peu de blanc autour du cou, ils ressemblent à des hommes de loi et il est très rare d'en voir. C'est pourquoi les hommes l'ont suivi à travers le pays. Mais à la fin ils ont trouvé l'eau. J'ai peint le paysage où se passe cette histoire »
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