L'imaginaire des Warli : un jardin d'Arcadie à l'indienne
Ce délicieux petit tableau résume à lui seul la vie rêvée des Warli : Le grand banian, arbre sacré, avatar de la grande déesse Palghat, abrite un couple gardant son troupeau. La femme fume, l'homme fait danser les animaux au son de la tarpa. La nature tout entière est en fête. En haut à droite une petite scène de vie quotidienne, en haut à gauche, la vie sauvage.
Les Warli, petit peuple tribal (Adivasi, dit-on là-bas) peignent leur vie quotidienne, villageoise mais aussi leurs légendes, leurs croyances. Cette expression s'enracine dans leur histoire depuis le néolithique. Des parois des grottes, elle passa aux murs de torchis des cabanes et depuis une trentaine d'années sur la toile de coton local.
C'est bicolore la plupart du temps, simple, pur et joyeux.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, les Warli sont des hors castes, donc intouchables. Ils ne sont pas Hindous mais animistes. Ils ont été très méprisés et maltraités au cours de l'histoire et, aujourd'hui encore, leur vie est difficile en Inde. Petits paysans pauvres, la peinture qui se vend désormais dans plusieurs villes d'Inde et d'ailleurs leur permet d'améliorer leur quotidien.
Quarante œuvres seront exposées à Nancy le week end du 22 août 2020 et à Strasbourg à partir du 7 septembre.
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