Napurla Scobie, "magic love"
Body paint, 84x76cms, N°8010
Narpurla Scobie commence par tracer les lignes de danse (les deux lignes sinueuses en miroir), puis les héroïnes (sous forme de doubles U qui ne sont pas sans évoquer les seins peints des danseuses), puis les fruits sauvages (bush potatoes) que les femmes mythiques trouvèrent sur leur chemin. et enfin un campement (3 femmes assises).
Ce sont les éléments d'une histoire attachée à un lieu.
Lorsque Napurla et ses soeurs se mettront en devoir decélébrer ce site et l'épisode évoqué ici (un v oyage-aventure du temps du Rêve), elles peindront le haut de leur corps et en particulier les seins et les épaules de ces mêmes lignes sinueuses.
Une toile aborigène renvoie tout à la fois à des héros, à un mythe, lui même à l'origine d'un territoire, mais aussi au clan qui en est le gardien et qui le fait vivre par ses cérémonies, au corps des danseurs ou danseuses qui en sera magnifié.
Le temps se condense, le présent renvoie au Tjukupa (l'espace temps du rêve) et la vie quotidienne devient reviviscence des actes initiés par les héros mythiques, Esprits ancestraux créateurs du monde.
Intitulé "Body paint", ce thème est le préféré de Napurla. Elle confie à mi-voix que cette danse, pour les femmes, est "magic love". Nous n'en saurons pas plus. Dommage...