Actuellement à Lyon...

Publié le par Wanampi

Ces oeuvres et quelques autres sont actuellement exposées à Lyon, Galerie de l'Encadreur du Parc, 38 rue tête d'or, 6006.

Karrku, water dreaming, de Maureen Ward Nakamarra

Le motif se réfère au site de Karrku, un site de première importance pour les Pintupi car s'y trouve une carrière d'ocre rouge, substance précieuse, indispensable pour certains rituels et pour les peintures.Karrku est un jaillissement d'eau au milieu des rochers. La toile est une vision du site en plan, qui utilise deux icônes traditionnelles : Le point d'eau est représenté par le cercle central (lieu magique). Tout autour, les motifs angulaires désignent l’environnement rocheux. Ils sont le signe que des combats y ont eu lieu dans le temps du Rêve. Ce type de représentation est rare chez une femme. Le dreaming lui vient de sa lignée paternelle, parmi laquelle, son grand-père Timmy Payungka.

Art aborigène
Water dreaming, 152x122 cm

Biographie de Maureen Ward Nakamarra

Groupe / Langue: Pintupi

Maureen est la fille de Lorna Ward Napanangka. Elle réside maintenant à Kiwirrkura et à Alice Springs où elle vient peindre en atelier. Lorna, sa mère est une artiste bien établie du désert occidental, connue pour sa forte personnalité. Ses cartes quadrillées constituaient un contraste frappant avec les œuvres fluides et aux couleurs vives des autres femmes peintres. La volonté de Lorna est de continuer dans ce style, d'autant que la New Souh Wales National Gallery a fait l’acquisition d’une grande œuvre de Maureen issue d’une exposition solo. Maureen est également la petite fille de feu Timmy Payungka Tjapangati, l'un des premiers Pintupi à avoir été peint à l'acrylique dans la nouvelle colonie de Papunya. Il fut un membre fondateur du Centre d'art Papunya Tula. Maureen peint depuis quelques années, fortement influencée par sa forte lignée. Elle représente des sites de cérémonies de Marrapinti, de Karrku et du lac Mackay au sud-ouest de Kiwirrkura.

Bush yam dreaming, de Jeannie Mills Pwerl

Le motif très particulier, un peu mystérieux « Bush yam », décliné en différentes tonalités, a été créé par Jeannie pour célébrer le Yam, une plante que les femmes du désert honorent tout particulièrement. Symbole de vie, d’énergie, de fécondité, le yam – une sorte de carotte sauvage – est la plante femme par excellence. Elle est précieuse comme nourriture mais aussi comme médecine et on utilise toutes ses parties : graine, feuilles, fleurs et racines. Elle est au centre des rituels féminins et de la peinture des femmes d’Utopia

,Art, peinture aborigène, Australie
Yan roots dreaming de Jeannie Mills Pwerl, 120x90 cm

Biographie de Jeannie Mills Pwerl

langage/ groupe : Anmatyerre

Jeannie Mills Pwerl est née en 1965, dans la région d’Utopia, une communauté du désert située à 250 kms au nord-est d’Alice Springs. Elle est la fille de la célèbre Dolly Petyarre Mills et la nièce de Greeny Purvis Petyarre qui faisaient partie des grands peintres des années 70. Lorsqu’elle ne vient pas peindre en atelier à Alice Springs, Jeannie vit à Utopia dans un campement nommé «Jeannie’s camp» signifiant le respect de son groupe et son leadership. Jeannie est aussi une ngangker (guérisseuse traditionnelle) elle connaît les nombreuses plantes médicinales sauvages et fabrique des remèdes distribués gratuitement dans la communauté d’Utopia. La série des "Desert Yam" dont a hérité Jeannie Mills de sa mère, est une représentation symbolique de la fleur et des graines du « Yam Bush » une plante « miraculeuse » du désert. Son travail se caractérise par des zones de subtiles nuances de couleurs cernées par un pointillisme très fin. Elle a été récompensée en 2008 par le prix NATSIAA - Telstra National Aboriginal and Torres Strait Islander Art Award.

Tingari ancestors de Walala Tjapaljarri

Les formes rectangulaires si utilisées chez Walala et ses frères ont valeur de carte symbolique et spirituelle. Parfois, des cercles indiquant les ressources en eau prennent parmi les rectancles. Le pointillé qui coure autour des rectangles est le chemin que parcoururent les ancêtres Tingari à la recherche de la loi des Hommes. Les rectangles, selon Walala, figurent les marécages salés et mouvants qui caractérisent la région et autour desquels les ancêtres cherchèrent leur voie, vibant de terribles aventures, créant les rituels et les règles de vie en société.

Peinture, art aborigène, Australie
Tingari ancestors, 152x122 cm

Walala Tjapaljarri

Groupe / Langage : Pintupi

Walala est né vers 1960. Il fait partie de ce qu'on a appelé le « groupe des 9 » ou la dernière tribu (officiellement) sortie du désert 1984. Afin de marier ses jeunes, le groupe se résolut à rejoindre une communauté sédentaire (Kiwirkurra) où déjà la peinture avait pris son essor. Walala était alors, déjà, un homme initié. Les jeunes gens du groupe des neuf, trois garçons et deux filles, porteurs de toute la tradition aborigène, produisirent alors une peinture inspirée et puissante. Thomas et Warlimpirrnga, les frères de Walala, comme lui-même, gagnèrent vite une notoriété. Il commença à peindre sérieusement en 1997 et trouva vite une reconnaissance internationale en participant a plusieurs expositions en groupe ou solo. Ses œuvres sont présentes en Australie, en Europe et aux USA. Il vit entre sa communauté de Kiwirkurra et Alice Springs.

Ses premières toiles reprenaient fidèlement les peintures cérémonielles de corps et de sol. Après quelques mois il évolua vers un style très personnel, créant un langage graphique, géométrique et cinétique, typiquement masculin.

Collections:

AMP Investments Australia, Sydney, N.S.W. Axiom Funds Management, Sydney, N.S.W. - Gantner Myer Aboriginal Art Collection CNC International Corporation, Sydney, N.S.W. - Deutsche Morgan Grenfell, Perth, W.A. El Paso Energy International Co, Houston, Texas - Epic Energy Australia, Brisbane, QLD. Flinders University, Adelaide, S.A. - Hastings Funds Management, Melbourne, VIC. Kaplan & Levi Collection, Seattle, U.S.A. - New South Wales Art Gallery, Sydney, N.S.W. The Kelton Foundation, Santa Monica, U.S.A. 

Tingari ancestors de George Tjungurrayi Hairbrush

L'intention est la même que celle de Walala Tjapaljarri (ci-dessus). Elle évoque le labyrinthe des ancêtres errant dans la région du lac Mac Kay, zone de marécages salés et centre géographique l'Australie, devenue la terre de plusieurs groupes, dont les Pintupis.

Peinture aborigène, art contemporain, formes angulaires, Australie, Art aborigène,George Tjungurrayi Hairbrush 112x102 cm
George Tjungurrayi Hairbrush 112x102 cm
Biographie de George Tjungurrayi Hairbrush

Homme à forte personnalité, puissant de part ses connaissances et responsabilités rituelles, il arbore fièrement, sur son thorax, d'importantes scarifications.

Né vers 1943 dans une des régions les moins explorées, encore aujourd'hui, du désert australien, il ne rencontre la « civilisation » qu'en 62, sous la forme d'une patrouille de la « Wellfare branch » chargée de regrouper les tribus nomades. Il servira ensuite de guide à Jeremy Long, le chef des patrouilles.

Son surnom de 'Hairbrush' lui vient de ses cheveux bouclés et ébouriffés, comme s'ils n'avaient jamais été coiffés.

Dans son œuvre, la ligne remplace le point, comme dans les gravures sur bois de boucliers ou de tjuringa : des lignes serrées, des motifs labyrinthiques ou géométriques faits pour créer un effet cinétique que d'aucuns jugent fascinant, d'autres troublant, mais toujours puissant.

Son influence est très importante dans l'histoire du mouvement, il inaugura le motif abstrait (héritier des gravures traditionnelles) dans la peinture des hommes pintupi pour évoquer l’errance des ancêtres en quête de la loi, mythes très secrets qui demandent de l'hermétisme.

Il est présent dans toutes les grandes collections d'Australie et d'ailleurs. En France il a sa place au musée du quai Branly.

Ces toiles, et plusieurs autres sont actuellement exposées à Lyon

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