A Strasbourg, au Ciarus, du 7 septembre au 10 octobre 2020
A Strasbourg, au Ciarus, à partir du 7 septembre, vous pourrez admirer, en marge de l'exposition d'art aborigène, une trentaine de délicieuses, délicates et poètiques peintures d'art tribal de l'Inde (Warli). Ceux qui suivent ce blog connaissent bien ce petit peuple de trois cent mille âmes qui défend sa culture et son mode de vie à la frontière du Maharashtra et du Gujurat, en Inde.
Nous mettons le focus en particulier sur un artiste : Sanjay Balkrishna Parhad dont voici la biographie.
Sanjay Parhad, paysan et peintre
Sanjay est né, vit et travaille à Kambalé, petit village de l'état du Maharashtra, en Inde. Il est âgé de 43 ans. Il appartient au peuple warli, un groupe tribal animiste de l'Inde qui compte environ trois cent mille âmes.
Il est marié et père de trois enfants. Il n’est pas allé à l’école mais parle de mieux en mieux l'anglais. D'abord paysan, Sanjay, comme la plupart des Warli, exploite une très petite surface de quelques acres et habite une maison de torchis.
Il expose régulièrement dans différentes manifestations de l'état du Maharashtra, ce qui lui a valu d'être récompensé : Palghar Bhushan Award (2016), Kalaratna Award (2020)
Avec Ocre Rouge sa peinture a été vue à Dijon, Loudun (2014), à Paris, à Lyon (2015), à Grenoble (2016), à Caen (2018) à Nancy (2020).
Laissons lui la parole :
« J'ai appris la peinture warli de ma grand-mère. Je ne savais pas que cet art m'emmènerait si loin. Je fais de la peinture depuis 1996 environ. Ma famille et moi avons eu des jours très pauvres. Mais nous avons travaillé dur. J'ai un frère et une sœur. J'ai eu beaucoup de difficultés mais j'ai continué mon travail. Jusqu'à présent, j'ai fait beaucoup d'expositions et j'ai eu beaucoup de reconnaissance grâce à mon art. Mes peintures ont voyagé dans plusieurs grandes villes de l'Inde et à l'étranger. Je n'avais jamais pensé, moi qui vivais dans un petit village, que j'irais en Malaisie pour mes peintures. J'ai voyagé en Malaisie de ville en ville. J’ai tout obtenu grâce à mon art Warli. J'ai reçu des récompenses. Et cet art m'a montré que même un paysan de village peut partir à l'étranger. Cet art m'a beaucoup donné et beaucoup appris. »
Sanjay Parhad, au centre, et sa famille avec Michel Panhelleux
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