« Songlines : A la poursuite des 7 sœurs », en Europe en 2022 (Plymouth, Paris, Berlin).

Après avoir été vue par plus de 400 000 personnes en Australie, remporté des prix et attiré des critiques élogieuses, l'exposition Songlines: Tracking the Seven Sisters s'ouvre cette semaine à The Box à Plymouth (jusqu’au 27 février 2022)  première étape d'une tournée européenne qui se déroulera à Paris et Berlin.

C’est un régal pour les yeux : des éclats étonnants de rouges, d'oranges, de jaunes qui ne manqueront pas de réchauffer les visiteurs pendant les mois d'hiver britanniques. Mais des histoires plus anciennes et plus profondes émergent sur la temporalité, la communauté, l'humanité.

L'exposition présente plus de 300 peintures, photographies, objets - ainsi que des éléments de chant et de danse - réalisés par plus de 100 Australiens autochtones, principalement des femmes. Un « DomeLab » – une projection vidéo immersive – transportera les téléspectateurs du sud-ouest de l'Angleterre dans les déserts et les grottes australiens et jusqu'au système solaire.

Margo Neale, conservatrice autochtone principale au Musée national d'Australie et conservatrice principale de l'exposition, a déclaré qu'elle était motivée par le désir de préserver les chansons, qui sont difficiles à résumer en anglais mais pourraient être décrites comme des chemins séculaires de Connaissances autochtones et histoire de la création, pour les générations futures et pour les partager avec le reste du monde.

"Ce n'est pas une exposition d'art, une exposition d'histoire ou une exposition scientifique", a déclaré Margo Neale. « C'est tout ça. C'est à la fois une exposition aborigène australienne et une histoire universelle de l'humanité. Il nous offre une connectivité les uns aux autres et à notre planète dans un monde qui se fragmente. »

Margo Neale a déclaré que Plymouth en particulier était un poste d'amarrage approprié car c'était le port d'où James Cook a mis les voiles en 1768 pour "s'installer ou envahir l'Australie, selon le côté de la clôture sur lequel vous vous asseyez".

En Australie, les visiteurs sont venus maintes et maintes fois et sont restés des heures à boire dans l'exposition. « Vous apprenez des leçons sur la survie, la parenté, les règles du mariage, ce que vous devriez et ne devriez pas faire, ce qui est approprié et ce qui ne l'est pas, des vérités simples sur la vie en harmonie, la légèreté, le fait que le pays est un membre de votre famille, quelque chose tu pleures, que tu chantes. La terre ne nous appartient pas. C'est une histoire pour le monde entier », a déclaré Neale.

Neale a supervisé la mise en place de l'exposition via Zoom et Microsoft Teams de Canberra car elle n'a pas pu se rendre dans le Devon en raison des restrictions de Covid, mais elle est ravie que le Royaume-Uni soit le premier port d'escale en dehors de l'Australie pour le salon.  Et elle a ajouté : "C'est l'empire qui riposte." (amusante réflexion post Brexit ah ah ah !)

D'après l'article de Steven Morris (The gardian)