Les monts Olga ou Kata Tjuta, l’autre grand site sacré d’Australie
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Tout le monde – ou presque – connait Ayers rocks, Uluru pour les autochtones, vision emblématique de l’Australie et site sacré majeur des Aborigènes. Peu connaissent les Monts Olga qui sont pourtant l’autre partie de cet énorme masse de grès.
Situés à quelques 25 kms à l’Est d’Uluru, les Kata tjuta se présentent comme un énorme groupe de dômes qui surgit de la plaine, tout aussi brutalement que le fait son voisin, et culmine à 1000 mètres. Entre les monts sont des vallées étroites et sombres où s'engouffrent les vents.
Dans la langue Pitjatjatjarra, Kata Tjuta signifie « les têtes ». Une fois que l’on sait cela, on comprend, en voyant l’ensemble serré de monolithes qu’il s’agit des têtes émergées de géants pétrifiés. De quelles têtes s’agit-il ? Et bien de celles des Esprits ancestraux qui ont parcouru la terre sous la forme incarnée d’animaux géants et mutants et dotés de passions bien humaines. De leur vie, de leurs histoires qui sont souvent l’assouvissement de leurs pulsions, est né, (comme toute la topographie australienne), le site des Kata Tjuta. Probablement en raison de son aspect extraordinaire et, selon les Aborigènes fortement « vibratoire », il est particulièrement « habité ».
Ils sont une dizaine à garder le lieu. On retrouve évidemment le grand patron Wanambi, le serpent arc-en-ciel, Son séjour aux Kata tjuta s’effectue sur le plus haut monolithe appelé Wanambi-pidi (le « nid de Wanambi). Au pied de ce monolithe se trouve Walpa-gorge (la gorge du vent). En saison sèche Wanambi s’y installe et fréquenter cet endroit nécessite de l’amadouer par des rituels.
Un sympathique esprit-totem voisine avec Wanambi : Mingiri, la souris marsupiale et son mari Wilu, un oiseau. On les voit sous forme d’un alignement de monolithes plus petits. Les femmes souris sont censées collecter des fruits dont elles font des galettes.
On trouve aussi Waiuta l’opossum ; Malu, le kangourou et sa sœur Mulamura, la femme lézard ; et les Papas, un groupe de dingos sous forme de petits môles.
Enfin, disons quelques mots des Lunga-Tungas, géants cannibales, les gardiens les plus effrayants du site. Ceux-là sont sans merci, se nourrissant des hommes et des femmes des environs qu’ils cuisinent de la même manière que font ceux-ci avec la viande de kangourou. Ce sont des môles immenses situés à l‘extrémité ouest des Kata-tjuta.
Tous ont laissé leur corps de géant pétrifié dans le site. Cela ne les empêche pas de continuer à vivre dans le Temps du Rêve, temps compressé, éternellement recommencé, générateur d’énergie. Difficile à saisir pour nos esprits à nous, plutôt étriqués !
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Voir des peintures aborigènes en 2025 : Meylan (près de Grenoble)