Ningura, Naata, kayi-Kayi, Nancy et les autres...
Pour des raisons historiques, et jusqu’en 1990, la peinture aborigène contemporaine a été le fait des hommes. Puis en 94 fut lancé le projet de peinture féminine incluant des travaux collectifs et individuels. Beaucoup des femmes qui y participèrent étaient les sœurs, filles ou épouses de peintres déjà connus, elles avaient assisté les hommes dans leur travail pendant plusieurs années. Pendant longtemps, le fait que les femmes aborigènes ont leur propre champ spirituel avec leurs lieux, leurs cérémonies, leurs symboles, a été ignoré par les anthropologues, hommes pour la plupart. Il fallut attendre des chercheuses de terrain comme Barbara Glowzewski ou Françoise Dussart pour révéler toute la richesse de la spiritualité féminine.
Les femmes affirmèrent très vite leur propre style : la peinture appliquée finement, motifs libres, couleurs vives et variées, depuis la palette noire, rouge et blanche de Ningura Napurrula, qui décore aujourd’hui un plafond du musée Branly, jusqu’aux pastels de Kayi Kayi, les dorés de Nancy Gibson, les orangés hardis de Naata Nungurrayi.
Les thèmes sont ceux des grandes héroïnes du Temps du Reve, de leurs aventures à travers le désert, des éléments qu’elles ont créés, des cérémonies qu’elles ont initiées. Collines, points d’eau, éléments de rituels comme les cheveux tressés ou les b^atons cérémoniels sont représntés dans la trame narrative.
Le motif sacré est d’abord tracé, puis affirmé d’une couche de peinture. Puis les femmes utilisent souvent une technique de remplissage par points (dots) qui structure toute la surface de la toile, laissant visible le dessin initial, le valorisant et créant un effet vibrant et pulsatile qui est le signe du sacré.
Naata NungurrayiNingura Napurrula réf 87
Ningura Napurrula (non disponible)
Nancy Gibson 152X122 réf 74
Kayi Kayi Nampijimpa 152X121 réf.1176
Nancy Gibson Napanangka
Mynima inmaku 152X46 Réf71