A Dijon à partir du 16 octobre
Ses œuvres, en particulier le mystérieux motif « Mountain
devil lizard » sont depuis longtemps sorties d'Australie : USA, Autriche, Hollande, Indonésie et bien sûr, France, avec une toile au musée du quai Branly et une autre dans la collection bientôt visible du musée des Confluence de Lyon.
Trois de ses œuvres seront présentées et mises en vente à Dijon, à partir du16 octobre
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George Hairbrush Tjungurrayi,(à ne pas confondre avec son homonyme George Ward Tjungurrayi)
Homme à forte personnalité, puissant de par ses connaissances et responsabilités rituelles, il arbore fièrement sur son thorax d'importantes scarifications. Né dans une des régions les moins explorées, encore aujourd'hui, du désert australien, il ne rencontre la « civilisation » qu'en 62 sous la forme d'une patrouille de la wellfare branch » chargée de regrouper les tribus nomades. Il servira de guide à Jeremy Long le chef des patrouilles
Dans son œuvre, la ligne remplace le points, comme dans les gravures sur bois de boucliers ou de tjuringa : des lignes serrées, des motifs labyrinthiques ou géométriques faites pour créer un effet cinétique que d'aucuns jugent fascinants et d'autres déséquilibrants.
A chacun d'apprécier. La toile que nous présentons est impressionnante comme son auteur.
Né en 55, il est le plus jeune des « Anciens ». Il ne connut pas l'exil de Papunya pour la bonne raison qu'à cette époque, sa tribu menait encore la vie de chasseurs-collecteurs sans rien connaître de notre « belle » civilisation.
Son groupe fit la Une de la presse lorsqu'elle sortit du désert en 1984 (« the last tribe »). Il commence à peindre presque aussitôt, et ses premières toiles trouvent immédiatement place à la National gallery de Melbourne.
Il initiera ensuite ses deux jeunes frères, Walala et Thomas, « sortis » en même temps que lui de la vie ancestrale.
Toile présentée ci contre 120x95 cms
Ronnie Tjampijinpa,
Malgré sa grande notoriété, Ronnie est un homme discret, presque timide. Il raconte comment, rencontrant pour la première fois une des patrouilles de Jeremy Long il prend les Blancs pour des « mamu » (des esprits mauvais) et la viande en boite qu'ils lui proposent pour de la chair humaine.
A partir des années 70, il s'investit au service de son peuple, encourageant la revendication des territoires ancestraux et le retour au pays après le long exil de Papunya.
Il est l'un des artistes majeurs du mouvement, son influence fut très grande et fit éclore le talent de beaucoup de ses cadets.
Le musée du quai Branly possède plusieurs de ses œuvres.
Nous présentons à Dijon une toile ancienne, un motif dans la grande tradition Tingari.
Tingari ancestors (91x61) (œuvre ancienne)
Ningura Napurrula
est celle que la presse française appela 'la mère du désert » , allusion à son thème clanique : le site de Wirrulnga où, selon le « dreaming », les femmes ancestrales donnèrent naissance.
Ningura figure, elle, dans la structure même du musée du quai Branly puisqu'elle est la créatrice d'une fresque qui orne l'un des plafond comme 7 autres artistes qui y furent reçus lors de son ouverture.
Une toile imposante (de 205x164 cms) sera exposée à la Librairie Lib de L'U à Dijon.