Pourquoi le pointillisme ?
Ngura (Ma terre), par Anna Price Petyarre. Champs magnétiques ou vision organique ? Un pointilliste très contemporaine, 120x90 cm
Le pointillisme exprime la vibration du terrtoire dont les pistes chantées sont des lignes de force telluriques et les sites sacrés qui les jonchent sont des lieux où le magnétisme est ressenti intensément. Lors de l'avènement de l'acrylique sur toiles les Aborigènes travaillèrent le pointillisme dont l'aspect hypnotique i correspondait à leur conception vibratoire et holistique d'un monde, où les êtres et les choses s'interpénètrent et s'influencent. Le remplissage pointilliste des toiles aborigènes nous dit que le monde est UN.
La facture très soignée de la toile de Glory Nagale (ci-dessus), son pointillisme méthodique, témoignent d'une conception spirituelle de l'acte de peindre. Après avoir tracé le motif initial, sacré, rapidement et d'un trait sûr, qui ne se reprend pas tant la main le possède, et avoir ainsi rendu présent l'esprit ancestral qui l'habite, le peintre remplit l'espace de points, magnifie sa toile et donne à cet agir une valeur méditative.
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Voir des peintures aborigènes en 2023 :
Lyon, L'Encadreur du parc, 38 rue Tête d'or, 69006
Nancy, à partir du 15 avril et jusqu'au 23 inclus, au Domaine de l'Asnée, 11 rue de Laxou, 54600 Villers-lès-Nancy.
Dijon, à L'espace Encadreur, 30 rue charrue
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Le pointillisme propre à la peinture sur toile trouve son origine dans les débuts de mouvement contemporain des années 70. Dans le camp de sédentarisation de Papunya où les peuples du désert ont été parqués pendant une vingtaine d'années, les Aborigènes, privés de leur territoires et de leur lieux sacrés acceptèrent sous l'influence de quelques occidentaux bienveillants dont le plus connu est l'enseignant Geoffrey Bardon, de tracer leurs motifs sacrés (et secrets) sur des matériaux pérennes et transportables. La chose ne leur était pas facile car ces représentations allaient leur échapper, voyager, être vues... Les premiers peintres se mirent à noyer leurs motifs dans les points pour les rendre moins perceptibles. C'était une manière de flouter. Mais peu à peu, ils apprirent à ne montrer que la partie profane de leur « dreaming » et furent plus à l'aise.
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